L’Arabie Saoudite, la Russie, le Venezuela et le Qatar se sont réunis à Doha le 16 février afin d’annoncer un accord visant à geler la production de pétrole à ses niveaux de janvier.
Après une chute de 70% du prix de pétrole depuis juin 2014, date à laquelle l’Arabie Saoudite s’est lancé dans une guerre des prix prix contre le développement du pétrole de schiste américain, cet accord représente un signal fort : L’Arabie Saoudite ne souhaite pas de pétrole sous la barre de 30 dollars.
Sous ce prix, les efforts économiques du Royaume seraient trop importants : l’Arabie Saoudite a en effet financé cette guerre par un emprunt et envisagerait une privatisation de sa compagnie nationale pétrolière Saudi Aramco.
Après avoir fortement compromis la rentabilité de l’industrie du pétrole de schiste (un baril à 30-35 dollars ne permet pas aux producteurs américains de survivre, faisant peser le risque d’une nouvelle crise financière) et souhaité ardemment compromettre le retour de l’Iran dans le jeu pétrolier, la guerre des prix semble sur le point d’être gagnée, il est ainsi temps pour l’Arabie Saoudite de stabiliser sa production et de retrouver une activité “normale”.