La Grèce, par l’intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Giorgos Gerapetritis, s’efforce de se positionner comme un pont crucial entre le Moyen-Orient et l’Europe.
Cette initiative vise à renforcer la coopération, notamment avec les États arabes du Golfe, en se focalisant sur des projets verts et des initiatives d’énergies renouvelables. Gerapetritis souligne l’ambition de la Grèce de devenir un centre transrégional pour l’énergie, les communications et la logistique. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la candidature de la Grèce à un siège non-permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour 2025-2026, reflétant son engagement à relever les défis mondiaux tels que le règlement pacifique des conflits, la promotion du droit international, la bonne gouvernance, et la réponse collective au changement climatique. De plus, la Grèce vise à obtenir 80% de son électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2027 et promeut activement l’Accord de Paris et l’Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable. Ceci comprend également la coopération avec l’Arabie saoudite pour la création d’une société commune pour l’interconnexion électrique entre les deux pays, visant à fournir à l’Europe une énergie propre et moins coûteuse.
La stratégie de la Grèce pour devenir un pont entre le Moyen-Orient et l’Europe est une initiative géopolitique perspicace et visionnaire. En se concentrant sur les énergies renouvelables et la coopération régionale, Athènes non seulement renforce sa position stratégique dans la région méditerranéenne, mais répond également aux urgences climatiques mondiales. Cette approche démontre la compréhension par la Grèce des interdépendances mondiales et la nécessité d’une diplomatie multilatérale proactive.
L’accent mis sur les énergies renouvelables, en collaboration avec des pays du Golfe tels que l’Arabie saoudite, est particulièrement remarquable. Cela marque un tournant dans la politique énergétique, passant des combustibles fossiles traditionnels à des alternatives plus durables. Ce mouvement est en accord avec les objectifs globaux de lutte contre le changement climatique, tout en offrant de nouvelles opportunités économiques.
La candidature de la Grèce pour un siège non-permanent au Conseil de sécurité de l’ONU est également significative. Elle reflète une volonté d’élargir son rôle dans les affaires mondiales, soulignant son engagement envers le règlement pacifique des conflits et la promotion du droit international. Cette démarche est conforme à la tradition diplomatique grecque, qui a toujours privilégié la médiation et le dialogue.
Le rôle auto-attribué de la Grèce en tant que médiateur entre l’Europe et le Moyen-Orient est crucial dans le contexte actuel de tensions régionales et de changements politiques rapides. En se positionnant comme un acteur clé dans la stabilisation de la région et la promotion du développement durable, la Grèce pourrait jouer un rôle déterminant dans la configuration de l’ordre géopolitique futur.
L’approche de la Grèce en matière de politique étrangère et de coopération énergétique est un exemple éloquent d’une diplomatie proactive et adaptative. Elle démontre la capacité d’un petit pays à influencer positivement le paysage géopolitique mondial, en promouvant la paix, la durabilité et le développement.