Emmanuel Macron a inauguré aujourd’hui un Conseil présidentiel de la science, une nouvelle instance permanente composée de 11 chercheurs de renom, dont cinq femmes, spécialisés dans divers domaines comme la microbiologie, l’économie, les mathématiques, et la sociologie. Parmi les membres figurent des lauréats de prix prestigieux, tels que le prix Nobel d’économie Jean Tirole et celui de physique Alain Aspect. Ce Conseil remplacera l’ancien Conseil scientifique et a pour but de conseiller le président sur les enjeux scientifiques et d’influencer les politiques publiques dans ce domaine. L’objectif déclaré est de rapprocher les scientifiques et les politiques, une tâche complexe mise en lumière par la crise du Covid et le besoin de réconcilier le monde de la recherche et l’exécutif.
L’initiative vise à tracer les grands enjeux de la recherche à l’horizon 2030 et au-delà, et à poser les bases de la stratégie de recherche de la France dans les prochaines années. Emmanuel Macron souhaite ainsi transformer les principaux organismes de recherche français en « de vraies agences de programmes » stratégiques.
La création du Conseil présidentiel de la science par Emmanuel Macron est une initiative louable qui reconnaît l’importance de la science dans la prise de décision politique. L’inclusion de chercheurs de haut niveau dans ce Conseil permet une meilleure intégration des connaissances scientifiques dans les politiques publiques, une approche qui devrait renforcer l’efficacité et la pertinence des décisions gouvernementales dans des domaines cruciaux tels que la santé, l’environnement, et l’économie.
Il est néanmoins essentiel que le Conseil fonctionne avec transparence et indépendance, offrant des conseils objectifs basés sur des preuves. La diversité des domaines représentés au sein du Conseil est également un point fort, car elle permet une approche interdisciplinaire des problèmes complexes.
En ce qui concerne la transformation des organismes de recherche, tels que le CNRS et l’Inserm, en agences de programmes stratégiques, cette mesure peut potentiellement augmenter la compétitivité et l’efficacité de la recherche française. Toutefois, cette transformation doit être gérée avec prudence pour préserver l’excellence scientifique, l’autonomie de la recherche, et pour éviter une bureaucratisation excessive qui pourrait entraver l’innovation.
Le Conseil présidentiel de la science peut jouer un rôle clé dans l’amélioration de l’intégration de la science dans la politique française, mais son succès dépendra de son indépendance, de sa transparence, et de l’efficacité de la mise en œuvre des réformes annoncées.