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Lors des dernières élections générales britanniques, le premier ministre David Cameron, l’un des moins eurosceptique du parti conservateur a souhaité renégocier le traité d’adhésion de la Grande Bretagne à l’Union Européenne afin de récupérer une partie de l’électorat favorable au parti eurosceptique, le UKIP. David Cameron doit ainsi organiser un référendum sur le maintien ou non de la Grande Bretagne dans l’UE d’ici 2017.

Quatre points de revendication sont à l’étude :

  • L’amélioration de la compétitivité,
  • La reconnaissance pour la Grande-Bretagne de ne pas aller vers une union plus étroite,
  • La mise en place d’un procédé de sauvegarde afin que les parlements des pays européens puissent refuser à la majorité des textes européens,
  • La mise en place d’un « frein d’urgence » visant à mettre sous conditions les avantages sociaux aux citoyens des autres pays de l’UE.

Si les Anglais ont une économie qui est davantage tirée par la forte croissance des pays en développement, que leurs exportations en direction de l’UE sont désormais en-dessous des 50% du total et que l’immigration suite aux différentes vagues posent un problème intérieur, un Brexit conduirait selon le Think tank Open Europe à un appauvrissement du Royaume uni (baisse de 2,23% du PIB en 2013). La Confederation of British Industry, le MEDEF britannique estime quant à elle que l’appartenance à l’UE représente un bénéfice de 5% du PIB. L’agence de notation Standard & Poor’s a indiqué que le référendum sur la sortie de l’UE représente « un risque pour les perspectives de croissance du pays ». Selon la fondation allemande Bertelsmann Stiftung, une sortie de l’UE coûterait au Royaume-Uni 78 milliards d’euros par an pendant 10 ans du fait d’un fort recul du commerce extérieur avec le retour des barrières douanières.

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D’un point de vue Européen, il serait compréhensible de laisser la Grande-Bretagne quitter l’Union. Les gouvernements successifs britanniques ont toujours souhaité conserver une certaine distance avec le marché commun : pas d’espace Schengen, pas de règle de coopération au niveau de la justice ou de la police, pas d’application de la charte européenne des droits fondamentaux, pas de monnaie unique, pas de règle budgétaire.

Néanmoins, si une rupture ne signifierait pas pour l’Union une dégradation de son économie (des accords commerciaux pourraient être trouvés comme ils l’ont été avec la Norvège, la Suisse ou le Lichtenstein), un Brexit enverrait un signal fort de désintégration de l’Union Européenne ouvrant la voie à d’autres pays et mettant fin au rêve européen.

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Eloane