La Banque centrale européenne (BCE) considère qu’il est prématuré de discuter d’une baisse des taux d’intérêt, avec un accent mis sur la prudence malgré une baisse de l’inflation. En contraste, aux États-Unis, l’Inflation Reduction Act (IRA) est entré en vigueur en août 2022. C’est un plan d’investissement axé sur la réduction des émissions de carbone, la réforme des coûts médicaux, et la lutte contre l’inflation, avec un impact attendu sur la compétitivité des entreprises américaines.
La prudence de la BCE contraste fortement avec l’approche proactive des États-Unis via l’IRA. D’un côté, la BCE maintient des taux d’intérêt élevés pour contrôler l’inflation, ce qui pourrait limiter la consommation et l’investissement en Europe. De l’autre, l’IRA vise à stimuler l’économie américaine par des investissements massifs dans les infrastructures et la transition énergétique, ainsi que par des incitations fiscales pour les entreprises et les consommateurs..
L’IRA pourrait avoir un impact déflationniste sur les dépenses des ménages aux États-Unis, notamment grâce à la baisse des coûts énergétiques et des médicaments, ce qui soutiendrait la consommation. Cependant, l’IRA pourrait aussi entraîner une réduction à long terme du PIB, des salaires et de l’emploi en raison de l’augmentation des impôts sur les sociétés. L’impact climatique, bien que positif, pourrait ne pas être aussi significatif que prévu.
En conclusion, tandis que la BCE adopte une approche plus conservatrice, centrée sur le contrôle de l’inflation avec un impact limité sur la consommation et l’investissement, les États-Unis, via l’IRA, cherchent à stimuler l’économie tout en abordant des problèmes structurels comme le changement climatique et les coûts de santé. Cela soulève des questions sur l’équilibre entre la stabilité monétaire et la stimulation économique, et sur les différentes approches adoptées des deux côtés de l’Atlantique.