Les leaders de la droite européenne ont lancé leur campagne électorale européenne à Florence, avec des discours anti-Bruxelles prononcés par 17 intervenants, dont Matteo Salvini, chef du parti italien Lega. Ils ont exprimé des positions eurosceptiques et critiqué la bureaucratie bruxelloise, tout en visant à faire de leur groupe, Identity and Democracy (ID), le troisième plus grand groupe au Parlement européen. Cependant, des figures clés de l’ID étaient absentes, et les thèmes de campagne comprenaient des critiques de l’islam, de l’immigration illégale, et de la rectitude politique, avec des divisions sur la guerre en Ukraine.
Ce rassemblement marque une montée significative de l’euroscepticisme au sein de l’Union Européenne. La promesse d’une Europe libérée de la bureaucratie de Bruxelles, souvent considérée comme un symbole d’intrusion et de régulation excessive, résonne avec un segment croissant de l’électorat. La critique de la décision de l’UE d’interdire les moteurs à combustion d’ici 2035, perçue comme avantageant les fabricants chinois de véhicules électriques, illustre la méfiance envers les politiques environnementales de l’UE et leur impact économique potentiel.
L’absence de figures clés comme Geert Wilders, Marine Le Pen, et André Ventura suggère des divergences internes au sein de l’ID, potentiellement fragilisant leur cohésion. De plus, la division sur des questions comme la guerre en Ukraine, où certains membres de l’ID s’opposent aux sanctions contre la Russie, révèle des différences idéologiques qui pourraient complexifier leur unité politique et leur stratégie électorale.
L’événement à Florence, ville à l’histoire centriste, a suscité des protestations de la gauche, montrant une polarisation croissante et une résistance sociale à l’ascension de la droite. Cette opposition peut être vue comme un baromètre de l’acceptabilité sociale des idées de l’ID et de leur capacité à étendre leur influence au-delà de leur base actuelle.