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Le sommet UE-Chine à Pékin, où Ursula von der Leyen et Charles Michel rencontrent Xi Jinping, est un événement significatif pour l’Union Européenne. Les dirigeants européens visent à rééquilibrer la relation commerciale avec la Chine, un sujet d’une importance cruciale étant donné le déficit commercial massif de l’UE avec la Chine, qui a presque doublé depuis 2020, atteignant près de 400 milliards d’euros.

Sont abordés des problèmes tels que l’accès limité des entreprises européennes au marché chinois, les subventions publiques cachées, et les surcapacités majeures, qui engendrent une concurrence déloyale. L’UE souhaite que la Chine réduise les barrières à l’entrée de son marché et adopte une politique de soutien à la demande interne plutôt que de l’offre. En outre, des enjeux tels que le réchauffement climatique et la guerre en Ukraine sont également à l’agenda, avec l’UE cherchant à éliminer les contournements de sanctions par des entreprises chinoises. Malgré la fermeté affichée par l’UE, il est peu probable que des résultats exceptionnels émergent de ce sommet​​​​​​​​​​​​.

La rencontre entre Ursula von der Leyen, Charles Michel, et Xi Jinping à Pékin, dans le cadre du sommet UE-Chine, soulève des questions importantes sur la dynamique des relations internationales et la nécessité d’un équilibre économique mondial. Premièrement, l’accent mis par l’UE sur le rééquilibrage commercial est une réaction logique à la situation économique actuelle, marquée par un déficit commercial abyssal avec la Chine. Il est impératif que l’UE défende les intérêts de ses entreprises, confrontées à des obstacles systématiques sur le marché chinois, tout en faisant face à une concurrence accrue sur son propre sol due aux pratiques commerciales chinoises.

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En outre, les préoccupations exprimées par l’UE concernant les subventions publiques cachées et les surcapacités sont légitimes. Elles soulignent le besoin d’un terrain de jeu équitable dans le commerce international. Cela pourrait non seulement bénéficier à l’UE, mais aussi inciter la Chine à poursuivre des réformes économiques internes qui favorisent une croissance durable et équilibrée.

Cependant, il est crucial de reconnaître les défis inhérents à ces négociations. La Chine, en tant que puissance mondiale majeure, a ses propres intérêts stratégiques et économiques, et il est peu probable qu’elle cède facilement aux demandes de l’UE. Les récentes tendances montrent un rapprochement de la Chine avec la Russie et une position ferme sur des questions globales, comme en témoigne la récente visite de Xi Jinping à Alexandre Loukachenko, un allié de Moscou.

L’UE doit donc aborder ces discussions avec une stratégie bien pensée, qui allie fermeté et diplomatie. Elle doit être prête à utiliser des outils de sauvegarde si nécessaire, tout en recherchant des solutions négociées qui respectent les intérêts de toutes les parties. Cela inclut la prise en compte des préoccupations environnementales, particulièrement pertinentes compte tenu du statut de la Chine en tant que premier émetteur mondial de gaz à effet de serre.

Ce sommet est une occasion cruciale pour l’UE de défendre ses intérêts économiques et de promouvoir un ordre mondial plus équilibré. Cependant, elle doit également rester réaliste quant aux résultats possibles et être prête à s’engager dans un dialogue complexe et multi-facettes avec la Chine.

Cédric