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Le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a dissous le parlement. Cette décision fait suite à ce qu’il qualifie de « tentative de coup d’État » et a été annoncée après son retour de la COP28 à Dubaï. Embalo a déclaré que le fonctionnement normal des institutions de la République était devenu impossible et a accusé des membres de la Garde nationale, soutenus par « des complicités politiques », d’être impliqués dans l’insécurité créée. Cette dissolution est déjà contestée par l’opposition, jusque-là majoritaire à l’Assemblée nationale, et a été qualifiée par le président du parlement, Domingos Simoes Pereira, de « coup d’État constitutionnel»​​.

La situation en Guinée-Bissau est complexe, marquée par des rivalités de pouvoir et des divisions au sein de la classe politique. La rivalité entre le PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert) et Umaro Sissoco Embalo remonte à l’élection présidentielle de 2019, contestée et controversée. Depuis lors, les tensions n’ont cessé de s’intensifier, avec des affrontements réguliers entre les partisans des deux camps. Les observateurs internationaux et les organisations régionales comme l’Union africaine et la CEDEAO suivent de près la situation et appellent au dialogue et au respect des principes démocratiques pour résoudre cette crise​.

La dissolution du parlement en Guinée-Bissau par le président Umaro Sissoco Embalo est un signe inquiétant de l’instabilité politique croissante dans le pays. Cette décision, qui va à l’encontre des principes démocratiques et de l’état de droit, risque d’exacerber les tensions politiques et sociales dans un pays déjà fragile. La Guinée-Bissau, en proie à des troubles politiques récurrents, a besoin de stabilité pour se développer économiquement et socialement.

Il est impératif que les acteurs politiques en Guinée-Bissau privilégient le dialogue et la recherche de consensus pour résoudre leurs différends. La communauté internationale, en particulier les organisations régionales telles que l’Union africaine et la CEDEAO, doit jouer un rôle actif dans la médiation de cette crise et encourager les parties à respecter les processus démocratiques et constitutionnels. L’instabilité en Guinée-Bissau a des implications non seulement pour la sécurité et la prospérité du pays lui-même, mais aussi pour la stabilité de la région ouest-africaine dans son ensemble.

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Il est essentiel que les efforts de médiation soient soutenus par une pression internationale pour éviter une escalade des tensions et promouvoir une résolution pacifique. La démocratie et la pacification de l’espace politique en Guinée-Bissau doivent être une priorité, tant pour les acteurs nationaux que pour la communauté internationale, afin de garantir un avenir stable et prospère pour le pays et ses citoyens​

Vianney