Lors de la COP28 à Dubaï, le président français Emmanuel Macron a appelé les pays du G7 à mettre fin à l’utilisation du charbon avant 2030, affirmant que la poursuite des investissements dans le charbon est « une vraie absurdité » au regard de l’objectif de lutte contre le réchauffement climatique. Macron a souligné l’importance pour les pays émergents de sortir également du charbon et a insisté sur le rôle de leader que les pays du G7, ainsi que la Chine, doivent jouer dans cette transition. La France, quant à elle, s’est engagée à fermer sa dernière centrale à charbon d’ici 2027 et à tourner définitivement la page du pétrole et du gaz d’ici 2040-45 et 2050 respectivement.
L’initiative de Macron à la COP28 représente une réponse pragmatique et visionnaire face à l’urgence climatique mondiale. La crise climatique nécessite des actions audacieuses et des changements radicaux dans notre approche énergétique. L’appel de Macron est une reconnaissance que les pays riches, ayant largement contribué aux émissions historiques, doivent prendre l’initiative dans la transition vers des énergies plus propres.
L’insistance de Macron sur le rôle de leader du G7 et de la Chine est essentielle. En tant que principaux contributeurs aux émissions globales, ces pays ont la responsabilité morale et pratique de guider la transition énergétique. Cela va au-delà de la simple réduction des émissions; c’est une question de justice climatique et de réparation pour les décennies d’impact environnemental.
Toutefois, cette initiative doit également tenir compte de l’équité globale. Les pays en développement, souvent les plus affectés par le changement climatique, ne devraient pas être laissés pour compte dans cette transition. L’appel de Macron reconnaît implicitement que les pays développés doivent aider les pays émergents à sortir du charbon. Cela suggère une approche de développement durable qui équilibre les impératifs environnementaux avec les besoins économiques.
La proposition d’Emmanuel Macron est aussi un appel à une vision à long terme. Alors que la France prévoit de fermer sa dernière centrale à charbon d’ici 2027 et de se détourner complètement des énergies fossiles d’ici les décennies suivantes, cela indique un engagement envers une stratégie environnementale à long terme, essentielle pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.
Cette approche, si elle est adoptée, pourrait marquer un point de basculement dans la lutte contre le changement climatique. Cependant, cela nécessite une collaboration internationale, un engagement financier, et une vision qui embrasse à la fois la technologie, l’économie, et la justice sociale.