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60 000 taxis, 18 000 à Paris qui souhaitent que les VTC respectent la loi et/ou qu’ils soient tout simplement interdits en France ou en Europe. 10 000 VTC à Paris (Uber, Heetch, Chauffeur privé, Le Cab…). La colère monte entre ces deux modèles qui souhaitent pour l’un conserver sa rente et pour l’autre bousculer le marché.

D’un côté, taxis G7 (55% des taxis parisiens) accumule les rentes en organisant la pénurie des taxis en lien avec le ministère de l’intérieur (qui distribue les licences) afin que les usagers ne trouvant pas de taxis soient contraints de téléphoner à une centrale (90% des réservations), centrale détenue par G7. Pour être référencé, G7 ponctionne un certain pourcentage sur la course des taxis. Jusqu’à la loi Thévenout, le référencement était exclusif : si un taxi était référencé G7, il ne pouvait pas l’être auprès d’une autre centrale.

De l’autre côté, Uber profite de la loi votée en 2009 autorisant les VTC sans à avoir à payer une licence et a mis au point un outil visant à capter cette rente : prix concurrentiel (-20% des prix fin 2015), application mobile, services++ (bouteille d’eau, course courte…) recours à des auto-entrepreneurs, optimisation fiscale…

Ce duel de ces deux monopoles pour le captation de rente laisse cependant les taxis dans le désarroi, la colère et leur lutte semble perdue du fait que l’opinion publique soit en faveur des VTC. Les récentes manifestations donnent une image désastreuse des taxis et offre une publicité incroyable pour les VTC.

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Une solution serait de développer sans limitation l’offre VTC, de financer le rachat des licences taxis par l’État et ainsi obtenir l’accord des taxis. Le rachat s’effectuerait sur quelques années et son financement proviendrait de la TVA des courses effectuées par les VTC. La demande existe et est croissante.

Vianney