Notez ce post

À la COP 28, qui se tient actuellement à Dubaï, une scission majeure est apparue entre deux camps irréconciliables sur la question climatique. D’une part, les pays et entreprises dépendant des énergies fossiles, et d’autre part, les défenseurs de l’arrêt de leur utilisation. Bien qu’un consensus existe sur le fait que le climat se dégrade en raison de l’utilisation des énergies fossiles, il n’y a pas d’accord sur un calendrier ou des mesures concrètes pour y remédier. Les compagnies pétrolières prévoient même d’augmenter leur production, en contradiction totale avec les objectifs de l’Accord de Paris​​​​​​.

La COP 28 reflète une réalité alarmante mais prévisible : la grande dichotomie entre les nécessités environnementales urgentes et les intérêts économiques ancrés. Cette division à Dubaï n’est pas seulement un symptôme de la crise climatique, mais aussi une représentation des divisions géopolitiques et économiques plus larges qui façonnent notre monde. D’un côté, nous avons les pays riches, souvent ceux qui ont le plus profité des énergies fossiles, et de l’autre, les nations vulnérables et les défenseurs de l’environnement, qui poussent pour une transition énergétique rapide.

L’ironie de tenir une telle conférence dans une pétromonarchie n’est pas perdue : elle symbolise le conflit intrinsèque entre les réalités économiques et les impératifs environnementaux. Ceci  révèle également le défi de concilier les intérêts à court terme avec les objectifs de durabilité à long terme. Le cynisme des grandes compagnies pétrolières, qui prévoient d’augmenter leur production malgré les avertissements scientifiques, souligne une fois de plus la nature prédatrice du capitalisme lorsqu’il est déconnecté des considérations environnementales.

Le conflit à la COP 28 soulève une question fondamentale : pouvons-nous vraiment compter sur la volonté politique et l’intégrité des entreprises pour mener la lutte contre le changement climatique ? La réponse, malheureusement, semble être négative. Ce conflit met en lumière la nécessité de repenser nos systèmes économiques et politiques pour les aligner sur les impératifs écologiques. Il souligne également l’importance de la mobilisation citoyenne et de la pression publique pour initier des changements significatifs.

Poursuivre votre lecture  Le défi climatique du secteur privé à la COP28

La COP 28 est un microcosme des défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés dans la lutte contre le changement climatique. Elle révèle le fossé entre la rhétorique et la réalité, et la nécessité impérieuse de reconstruire nos systèmes économiques et politiques de manière à respecter les limites de notre planète.

Eloane