L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a qualifié lundi 1er février l’épidémie du virus Zika d'”urgence de santé publique de portée mondiale” et la ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes Marisol Touraine a récemment conseillé aux femmes enceintes de reporter leur voyage aux Antilles.
Si le principe de précaution et la vigilance de l’OMS conseillent de ne pas s’exposer au risque, il est nécessaire de savoir que la maladie est relativement bénigne, sauf chez la femme enceinte où le risque de contamination peut éventuellement aboutir à des malformations du fœtus.
Dans 70-80% des cas, l’infection passe inaperçue. Lorsque des symptômes apparaissent, ils relèvent de la grippe : fièvre, douleurs musculaires/articulaires ou éruption cutanée. Elle peut également se manifester par une conjonctivite ou un œdème des mains ou des pieds. Ces symptômes disparaissent néanmoins au bout de quelques jours.
La population la plus à risque est celle des femmes enceintes, à cause des dangers de malformation pour le fœtus. “Des microcéphalies (crâne anormalement petit) et des anomalies du développement cérébral ont été observées chez des fœtus et des nouveau-nés de mères enceintes durant des épidémies de Zika en Polynésie et au Brésil”. Ces malformations entraînent un retard mental irréversible.
La France est concernée par les territoires d’Outre-mer avec des risques croissants et une attention toute particulière à apporter aux femmes enceintes. Pour la métropole, le moustique doit obligatoirement être présent et même si le virus arrivait grâce aux transports aérien ou maritime, il ne supporterait pas le climat actuel même avec un climat exceptionnellement doux constaté ces derniers jours.