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Tim Cook, PDG d’Apple a, dans une lettre publiée sur le site de la marque à la pomme, indiqué que le FBI souhaitait obtenir un accès au téléphone de Syed Rizwan, l’un des auteurs de l’attentat qui a fait 14 morts et 21 blessés au début de décembre à San Bernardino en Californie.

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Après avoir collaboré avec le FBI (communication de données, mise à disposition d’ingénieurs…), Apple refuse de se plier à cette injonction judiciaire visant à créer un logiciel permettant de déverrouiller l’iPhone sans effacer ses données. Cette demande selon Tim Cook est “sans précédent” et menace la sécurité des clients d’Apple car il s’agirait de créer une “clé universelle capable d’ouvrir des millions de serrures (…) aucune personne raisonnable accepterait cela“.

D’autres géants du net soutiennent Apple : Sundar Pichai, PDG de Google a indiqué que “forcer les entreprises à accepter le hacking pourrait compromettre la vie privée des utilisateurs“, Mark Zuckerberg, co-fondateur et PDG de Facebook a quant à lui indiqué “compatir” avec Apple.

Au contraire, Bill Gates, co-fondateur de Microsoft souhaite que le FBI obtienne un accès à ses données car ce cas est particulier. Donald Trump a, avec la finesse qui le caractérise, invité les américains à boycotter Apple. Le porte parole de la Maison Blanche, Josh Earnest a indiqué que le ministère de la justice ne souhaitait pas qu’Apple modifie son produit ou crée un moyen détourné d’accéder à l’un de ses produits. James Comey, directeur du FBI a précisé que la demande porte uniquement sur l’iPhone du terroriste.

Il est intéressant de savoir qu’aujourd’hui, il existe des téléphones portables qui ont été utilisés dans le cadre d’actes de terrorisme mais qui sont inexploitables parce que Google et Apple après l’affaire Snowden ont verrouillé les téléphones lors de leur construction et ont donné la clé de verrouillage aux utilisateurs.

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Un parallèle peut être fait avec les perquisitions qui donnent le droit en France de fouillerun lieu afin d’y trouver des preuves d’une infraction. La perquisition ne concerne pas que les logements mais tous les lieux privés. Elle ne concerne pas que la personne officiellement suspectée : le domicile d’un témoin peut être perquisitionné.

Pourquoi permettre de donner accès au domicile d’un suspect, véritable lieu de vie privée physique sans donner accès au lieu de vie privée virtuelle qu’est le téléphone mobile ? Sous décision de justice, sous le contrôle d’un juge dans des cas très spécifiques comme le sont les perquisitions, la justice devrait avoir accès au téléphone.

Vianney